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Rapport de la commission d'examen

6.0 Exploitation du site de McArthur River

6.1 Introduction

Les travaux souterrains actuels ont été aménagés dans le cadre du programme de prospection de 1993-1995. Ils sont accessibles par un puits recouvert de béton d'un diamètre intérieur de 5,5 mètres par lequel passent l'air ventilé, l'eau, l'électricité et autres fournitures. Pour une extraction à grande échelle, ce puits serait creusé jusqu'à 645 mètres et trois galeries de production aménagées au niveau de 530, 580 et 640 mètres. Les galeries de production seraient reliées par un rampe souterraine, aménagée entre les niveaux 530 et 640 mètres.

Cameco a l'intention d'utiliser le puits original comme principal puits de service. Un deuxième puits, de 6 mètres de diamètre, serait foré pour faire entrer de l'air frais supplémentaire dans la mine, assurer un chemin pour aspirer l'air vicié et une évacuation d'urgence pour les travailleurs. Un troisième puits, de 6 mètres de diamètre également, servirait de puits de ventilation. Les plans des systèmes de ventilation et de distribution d'air décrits dans le EIE ont été conçus pour que l'on dispose d'une capacité de ventilation suffisante pour faire face à toutes les conditions possibles.

L'EIE prévoit une évaluation complète de la résistance de la roche et des conditions de stress du sol avant et après l'extraction qui devraient être caractéristiques de la mine de McArthur River. À partir des données présentées, il semble que les conditions de stress ne nuiraient pas à la sécurité pendant les phases d'aménagement et de production.32

Les méthodes d'extraction proposées ont été conçues de façon à réduire l'entrée d'eau, maximiser les capacités de soutien de la roche et protéger les travailleurs d'une exposition directe à un corps minéralisé d'uranium à très forte teneur. Les principales méthodes d'extraction sont le forage par cheminée, le forage par remontage et l'abattage à distance. Ces méthodes seraient complétées par une congélation du sol et une cimentation pour réduire l'entrée d'eau. Étant donné que ces méthodes d'extraction pourraient être télécommandées, les travailleurs seraient protégés d'une exposition directe au minerai. La diversité des méthodes proposées donne au promoteur la souplesse nécessaire pour faire face à une géométrie et à des conditions variables du minerai.

...les promoteurs, pendant la durée du programme de prospection souterraine, ont montré qu'ils accordaient la priorité aux mesures de radioprotection face à un minerai à forte teneur et à une eau souterraine à forte concentration en radon.

Fred Ashley, CCEA, Transcripts of McArthur River Public Hearings, Saskatoon, Saskatchewan, 11 septembre 1996, p. 73.

6.1.1 Congélation du sol et cimentation

Chacune des trois méthodes d'extraction proposées utiliserait la congélation du sol ou la cimentation ou les deux pour réduire l'écoulement d'eau contenant du radon dans les zones d'extraction actives. La cimentation, qui implique le comblement pressurisé des fractures rocheuses avec du ciment, et la congélation du sol amélioreraient la stabilité du terrassement en renforçant la masse rocheuse d'où est extrait le minerai.

La congélation du sol, qui a fait ses preuves à la mine-test de Cigar Lake, serait la méthode adoptée dans des sites comme la zone de minerai pélite où la fracturation de la roche empêche une cimentation efficace. Cameco appliquerait la technique soit en établissant un rideau de roches gelées autour du minerai ou en gelant toute la zone contenant le minerai. On créerait des ensembles de galeries de congélation parallèles en-dessous du corps minéralisé dans la roche de socle non minéralisée. À partir de ce niveau, on pourrait forer des rangées de trous verticaux parallèles à travers les zones minéralisées. De la saumure congelée à -35° circulerait par des tubes concentriques dans les trous verticaux afin de congeler les zones minéralisées.

Dans la roche plus compétente et moins fracturée, on utiliserait la cimentation pour prévenir l'entrée d'eau. La cimentation serait effectuée à partir d'ouvertures d'accès situées dans la roche non minéralisée au-dessus et à côté des zones minéralisées.

Il faudra surveiller la présence des nombreux trous de sonde et l'ajout de nouveaux trous à la suite de nouvelles activités de prospection et de production. Il faudra sceller rapidement les trous de sonde qui croisent les excavations souterraines afin d'empêcher les infiltrations d'eau ou d'air, ou les deux.

6.1.2 Forage par cheminée

Lorsque le forage par cheminée est jugé la méthode la plus appropriée d'extraction, le forage se fait vers le haut à partir de la galerie de production, à travers la roche de socle inerte vers les zones minéralisées supérieures. L'extraction du minerai et des déchets rocheux s'effectue uniquement par forage sans l'utilisation d'explosifs pour fracturer la roche. À mesure que la roche est abattue, elle tombe par le trou de sonde excavé dans des chutes et des contenants scellés situés à l'intérieur de la galerie de production et transportée par la gravité au niveau du broyeur primaire en-dessous. Après broyage et concassage, elle est mélangée avec de l'eau et la boue est pompée vers la surface par un pipeline spécial. La galerie de production serait située à l'intérieur de la roche de socle non minéralisée où les taux d'entrée d'eau seraient faibles et gérables.33

On utiliserait une perforatrice à diamètre variable, plutôt que le trépan habituel à diamètre fixe. On peut élargir la perforatrice à diamètre variable une fois que le contact est établi avec la partie supérieure de la zone minéralisée. Les essais souterrains réalisés à la mine-test de Cigar Lake ont montré l'intérêt de cette méthode.

Les études de la mine-test de Cigar Lake ont montré que cette technique d'extraction est efficace pour isoler les fragments de roches forées et l'eau traitée des travailleurs situés au niveau de production et de concassage primaire. Ainsi, la méthode de forage par cheminée, associée au transport séparé du minerai au niveau de concassage primaire limiterait l'exposition à l'irradiation. Pour protéger davantage contre l'irradiation, l'air entourant les chutes, les pipelines et les chambres de broyage serait directement ventilé par des réseaux de ventilation secondaires. L'exploitant maintiendrait également la stabilité de la roche à l'intérieur du corps minéralisé en remblayant rapidement chaque trou excavé avec du ciment aussi tôt après l'extraction du minerai.

Compte tenu de l'historique de cette technique et du succès des essais à Cigar Lake, la commission conclut que cette méthode d'extraction devrait assurer une stabilité satisfaisante de la mine et une protection suffisante contre l'irradiation.

6.1.3 Forage par remontage

Dans les cas où le forage par remontage est la méthode d'extraction la plus appropriée, on perce des trous pilotes à partir d'une chambre supérieure vers le minerai jusqu'à un niveau de production situé en-dessous du minerai. On attache ensuite un taillant à large diamètre à la perforatrice. Le taillant est alors tiré vers le haut pour créer des excavations plus larges. Comme pour le forage par cheminée, l'extraction du minerai et des déchets est uniquement effectuée par forage sans recours aux explosifs. Le minerai et les déchets rocheux abattus tombent dans la galerie de production inférieure où il sont broyés, mélangés à de l'eau et transportés sous forme de boues à la surface par des pipelines spéciaux. Les sites de forage et de broyage de même que la galerie de production seraient situés à l'intérieur de la roche minéralisée, loin du minerai.

Je pense que nous devons nous rendre compte de ce dont nous parlons. Nous parlons d'extraire de l'uranium dont la teneur est de 20 à 30 p. 100.

Maisie Shiell, Transcript of McArthur River Public Hearings, Saskatoon, Saskatchewan, 9 septembre 1996, p. 27.

Comme pour le forage par cheminée, la radioprotection serait améliorée en confinant le minerai dans les circuits d'extraction, de broyage et hydraulique et en assurant une aération directe par un système de ventilation secondaire. La stabilité de la mine serait améliorée par l'utilisation de petits intervalles d'excavation et le comblement rapide des trous excavés.

Lorsque la partie située au-dessus des zones minéralisées est composée de roches structurellement capables, propices à la création de chambres supérieures pour les sites de forage, le forage par remontage serait une technique acceptable pour l'extraction du minerai de McArthur River.

6.1.4 Exploitation par chambres-magasins à distance

Cette technique associe le forage par cheminée, à partir des galeries de production situées dans la roche de socle non minéralisée en-dessous des zones minéralisées, et l'abattage par trous de mine. Comme pour la méthode traditionnelle de forage par cheminée, on procède à un forage par remontage de cheminées à diamètre fixe à partir d'un niveau de forage inférieur jusqu'en haut de la zone minéralisée. La perforatrice est ensuite rétractée vers le bas et on fore des trous de mine à partir d'un niveau supérieur pour croiser les cheminées à angle droit. On place des charges d'explosifs dans certaines parties de chaque trou de mine pour fragmenter le minerai adjacent. Le minerai abattu tombe dans les cheminées et passe au niveau de production inférieur par des chutes et des tuyaux scellés où il peut être broyé, mélangé à l'eau et transporté à la surface sous forme de boue.

Cette méthode d'extraction s'accompagne de mesures de sécurité semblables à celles décrites pour le forage par cheminée afin d'améliorer la radioprotection et la stabilité de la mine. Mais l'utilisation des explosifs pour fragmenter le minerai risque de menacer l'équipement mécanique voisin et la stabilité de la roche voisine. Par conséquent, le promoteur ne prévoit pas d'utiliser cette méthode dans les zones minéralisées exigeant une congélation du sol et là où les explosions risquent d'endommager les tuyaux. Par conséquent, l'exploitation par chambres-magasins à distance ne serait appropriée dans les zones minéralisées que là où la cimentation plutôt que la congélation du sol serait utilisée pour réduire l'infiltration de l'eau.

6.2 Effluents liquides

L'eau traitée nécessaire à l'exploitation de la mine proviendrait des sources d'entrée des puits, réduisant ainsi la demande au Toby Lake à proximité.

Les essais réalisés pendant le programme de prospection ont montré que la cimentation réduit considérablement les infiltrations d'eau autour du puits. De même, on a observé des taux d'infiltration très faibles dans les sites d'excavation de la roche de socle.34 Si l'on rencontrait de fortes zones d'infiltration d'eau pendant l'aménagement des galeries de production, le promoteur estime que la cimentation assurerait un contrôle suffisant. Les quantités maximales d'eau de mine que l'on prévoit pomper vers la surface pour les traiter seraient d'environ 4 800 m³ par jour. La capacité de pompage de l'eau de mine, évaluée à 16 400 m³ par jour, serait donc plus que suffisante pour répondre aux besoins de déshydratation normaux et de trop plein.35

Pour le prétraitement souterrain de l'eau de mine pendant les essais, on a utilisé l'aération et la chlorination du bassin.36 Ce prétraitement a permis de réduire la contamination au radon et au plomb-210 dans l'eau collectée. L'application de techniques semblables pendant la production entraînerait une réduction du traitement nécessaire pour atténuer les impacts des eaux de suintement à la surface.

L'usine de traitement de l'eau de mine serait conçue pour traiter environ 17 280 m³ par jour en utilisant les méthodes industrielles reconnues.37 L'eau traitée serait contenue dans trois bassins de stockage pour être vérifiée avant d'être libérée dans la fondrière voisine de Boomerang Lake.

Les données recueillies sur la qualité de l'eau et des sédiments pendant la phase de prospection de 1993-1995 correspondent généralement à celles que l'on avait prévues en utilisant le modèle IMPACT38 dans l'énoncé d'incidences environnementales original. À partir de cette corrélation, il est raisonnable de supposer que l'eau de mine traitée libérée aurait des effets mineurs sur la qualité de l'eau de surface, les Objectifs de qualité des eaux de surface de la Saskatchewan (SSWQO) étant atteints près du point de rejet. Cependant, comme Environnement Canada et d'autres l'ont souligné, les SSWQO ont été élaborés pour assurer les conditions de la qualité de l'eau dans le sud des Prairies mais ne sont peut-être pas appropriés pour évaluer la qualité de l'eau dans le Nord. Il faudrait donc élaborer d'autres normes plus appropriées pour évaluer les conditions dans le Nord. La commission convient avec Environnement Canada qu'il faudrait proposer des objectifs de qualité des eaux spécifiques au site associant, de façon rationnelle, les conditions de base énoncées par les SSWQO, les directives canadiennes sur la qualité de l'eau et les exigences scientifiques en matière de protection des écosystèmes aquatiques.39

La modélisation hydrogéologique indique un potentiel d'abaissement de la nappe phréatique jusqu'à 8 m dans la zone de la mine, avec un cône de dépression s'étendant jusqu'à Toby Lake, où le niveau de l'eau pourrait baisser de 1 m.40 Ce cône de dépression ne serait pas pleinement aménagé pendant plusieurs années, bien après que quatre zones de production soient actives. Ainsi, l'abaissement réel de la nappe phréatique pourrait être surveillé. On pourrait atténuer l'impact de l'abaissement des niveaux d'eau de Toby Lake en déchargeant l'eau de mine traitée dans ce plan d'eau plutôt que dans la tourbière adjacente à Boomerang Lake. Cette proposition est acceptable, à condition de trouver une autre source d'eau potable et à condition que le site proposé pour la décharge des effluents soit surveillé afin d'obtenir des renseignements de base. Les effluents traités libérés dans le bassin de Toby Lake s'écouleraient directement dans Boomerang Lake, affectant très peu l'impact général.

6.3 Stockage des déchets rocheux

Le promoteur prévoit que le projet McArthur River produira 215 000 tonnes de déchets minéralisés et 900 000 tonnes de déchets non minéralisés. Les déchets sont caractérisés comme des déchets minéralisés s'ils contiennent entre 0,03 p. 100 et 0,14 p. 100 de U3O8 ou s'ils contiennent moins de 0,03 p. 100 de U3O8 mais sont potentiellement acidogènes. Cameco propose de stocker les déchets minéralisés sur une plate-forme revêtue destinée à retenir les fluides qui seront pompés vers l'installation de traitement des eaux. Au moment de la désaffectation de la mine, les déchets minéralisés seraient stockés dans le sous-sol ou dans l'installation de gestion des résidus de Key Lake. Les déchets rocheux non minéralisés, définis comme des déchets contenant moins de 0,03 p. 100 de U3O8 et non acidogènes, seraient placés sur une plate-forme non revêtue et utilisés pour fabriquer du matériau de remblai ou de construction de route. Tous les déchets rocheux non minéralisés qui ne seraient pas utilisés de cette façon resteraient à la surface et seraient désaffectés sur place.

Le public, Environnement Canada,41 la Commission de contrôle de l'énergie atomique42 et le gouvernement de la Saskatchewan ont exprimé leurs préoccupations au sujet du stockage des déchets rocheux.43 La source de préoccupation principale est la difficulté pratique d'identifier et de diviser rapidement les déchets minéralisés et non minéralisés à partir des essais chimiques ou radiologiques. Les méthodes décrites par les promoteurs pour évaluer et identifier la teneur de l'uranium et les caractéristiques acidométriques du matériel de roche44 pourraient ne pas être suffisamment rapides pour empêcher un mélange imprévu de déchets minéralisés et non minéralisés sur le tas de roches. Si cela devait se produire, du lixiviat contaminé pourrait se dégager des déchets rocheux stockés sur les plates-formes non revêtues. Si cela devait se produire pendant la phase d'extraction, il y aurait encore des installations pour traiter l'eau, mais si le lixiviat contaminé s'écoule à la suite de la désaffectation, l'usine de traitement des eaux ne serait plus en exploitation. Pour cette raison, il est impératif que le promoteur fasse la preuve d'une méthode satisfaisante pour différencier entre les déchets rocheux minéralisés et non minéralisés avant le début de l'extraction. Sinon, tous les tas de roches doivent être revêtus et assortis de dispositifs de contrôle des écoulements.

Le ministère... continue de s'inquiéter de la méthode de stockage de surface des déchets rocheux à McArthur River, compte tenu de la possibilité d'un écoulement contaminé perpétuel.

Dr. Dennis Lawson, Transcript of McArthur River Public Hearings, Régina, Saskatchewan, 6 septembre 1996, p. 38.

6.4 Conclusions et recommandations

Les techniques d'extraction proposées pour le projet McArthur River sont bien au point et probablement réalisables selon les normes actuelles de l'industrie. La protection des galeries de production du corps minéralisé par plusieurs mètres de roches stériles; l'utilisation de méthodes d'extraction sans accès direct; l'utilisation de méthodes de congélation ou de cimentation pour éliminer ou réduire l'infiltration d'eau; l'évacuation de l'air potentiellement contaminé par du radon par des réseaux de ventilation secondaires et l'utilisation de méthodes de transport des boues par conteneurs scellés pour retirer le minerai de la mine devraient assurer une protection suffisante des mineurs travaillant en sous-sol contre l'exposition à du minerai radioactif et de l'eau ou de l'air contaminés.

La décision de rejeter l'eau de mine traitée dans la tourbière adjacente à Boomerang Lake est une procédure acceptable.

Il est recommandé d'élaborer des objectifs de qualité des eaux qui soient propres au site, comme ceux qui sont décrits par Environnement Canada. Ils doivent associer les éléments des Objectifs de qualité des eaux de surface de la Saskatchewan et d'autres normes de qualité de l'eau pour assurer des normes plus appropriées à la protection des écosystèmes aquatiques du nord de la Saskatchewan.

Nous recommandons de mettre au point des méthodes plus rigoureuses de sélection de la roche pour améliorer l'exactitude et l'efficacité de la séparation entre déchets rocheux minéralisés et non minéralisés. S'il s'avère impossible de trouver une méthode sûre pour distinguer entre les déchets minéralisés et non minéralisés, il faudra revêtir les plate-formes de déchets non minéralisés pour assurer le confinement des contaminants pouvant résulter de Exploitation du site de McArthur River 27 la sélection imprécise des déchets rocheux et du lixiviat.


32 McArthur River Project Environmental Impact Statement, Addendum, Cameco Corporation, juin 1996, Section 2.2.

33 McArthur River Project Environmental Impact Statement, Main Document, Cameco Corporation, 1995, p. 2.3.18.

34 McArthur River Project Environmental Impact Statement, Main Document, Cameco Corporation, octobre 1995, p. 2.3.18.

35 Ibidem, p. 2.3.31.

36 Ibidem, p. 2.3.32.

37 Ibidem, p. 2.4.2.

38 McArthur River Project Environmental Impact Statement, Addendum, Cameco Corporation, juin 1996, pp. 2.1.2-2.1.6.

39 Environnement Canada (Prairies et région du Nord), Submission to the McArthur River Uranium Project Public Hearings, Régina, Saskatchewan, 6 septembre 1996, p. 32.

40 McArthur River Project Environmental Impact Statement, Addendum, Cameco Corporation, juin 1996, section 3.3.

41 Ibidem, p. 46.

42 Commission de contrôle de l'énergie atomique, Submission to the McArthur River Uranium Project Public Hearings, La Ronge, Saskatchewan, 1er octobre 1996, p. 4.

43 Gouvernement de la Saskatchewan, Submission to the Cigar Lake and McArthur River Projects Public Hearings, La Ronge, Saskatchewan, 1er octobre 1996, p. 2.

44 McArthur River Project Environmental Impact Statement, Main Document, Cameco Corporation, octobre 1995, pp. 2.3.28-2.3.30.