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Rapport de la commission d'examen

9.0 Évaluation de l'impact biophysique

Les gens du Nord sont intraitables sur un point : des activités comme celles de l'exploitation d'une mine ne doivent pas nuire à l'utilisation durable du territoire par les habitants. Il est donc important d'évaluer les effets de l'exploitation de la mine sur l'environnement local et régional, en étudiant les effets observés pendant les années d'exploitation et aussi les effets résiduels qui pourraient persister après la désaffectation de la mine.

...Si nous n'utilisons pas la terre convenablement, c'est notre avenir que nous perdrons.

G. Ross, Maire de Pinehouse, Transcript of Cigar Lake and McArthur River Public Hearings, Pinehouse, Saskatchewan, le 7 octobre 1996, p. 129.

La mine du lac Cigar aurait des impacts nombreux et variés sur l'environnement. D'abord, la mine elle-même produirait des déversements d'eau de mine et des émissions de poussières et de gaz dans l'atmosphère. En second lieu, les dépôts de stériles, qui peuvent éventuellement produire des acides, affecteraient l'environnement des alentours. En troisième lieu, la concentration du minerai à l'usine du lac McClean et la gestion des résidus à l'installation JEB accroîtraient les effets environnementaux au lac McClean.

Le présent rapport n'aborde pas séparément les effets des effluents de la concentration; le lecteur est invité à consulter notre rapport de 1993, [D.G Lee, J.F. Archibald, J. Dantouze, R. Neal et A. Yassi, Dominique-Janine Extension, McClean Lake Project, and Midwest Joint Venture, Approvisionnements et Services Canada, octobre 1993, section 5.3.] qui contient une analyse de la surveillance des effluents de la concentration et d'eau de mine produits par la mine du lac McClean, ainsi que notre rapport de 1997 sur la mine Midwest, [D.G. Lee, J.F. Archibald, et R. Neal, Midwest Uranium Mine Project, Approvisionnements et Services Canada, 1997, section 10.1.] où figurent d'autres commentaires sur le sujet. Il est également question de ces impacts dans une évaluation des effets cumulatifs de la mine du lac Cigar et des autres mines d'uranium se trouvant dans la partie est du bassin de l'Athabasca (voir la section 9.4).

9.1 Surveillance des émissions dans l'atmosphère et des déversements d'eau de mine

Selon les prévisions présentées dans l'étude d'impact environnemental, les émissions lancées dans l'atmosphère par la mine et par l'usine de préparation du minerai, ainsi que les déversements d'effluents d'eau de mine traitée auraient peu d'impact sur l'environnement autour du lac Cigar. Il en est ainsi en raison de la façon dont la mine a été conçue et du fait que le minerai sera broyé et que les résidus seront stockés au lac McClean.

9.1.1 Émissions dans l'atmosphère

La Cigar Lake Mining Corporation prévoit que les émissions dans l'atmosphère seront faibles et n'auront que des effets mineurs. [The Cigar Lake Project Environmental Impact Statement, Main Document, Cigar Lake Mining Corporation, juillet 1995, paragraphe 5.3.1.] Nous sommes d'accord avec cette évaluation. On s'attend à ce que les émissions provenant du système de ventilation de la mine et de l'usine de préparation du minerai augmentent la concentration de radon d'environ 1 Bq/m3 en moyenne dans un rayon de 2 km autour de la mine, alors que la concentration naturelle est en moyenne de 6 Bq/m3. Ces émissions seraient faibles, en comparaison de celles de la plupart des autres mines d'uranium, parce qu'au lac Cigar, le recours à la congélation du sol à la mine du lac Cigar limiterait le déplacement du radon à l'intérieur de la mine. En outre, le flux de minerai serait maîtrisé depuis l'extraction jusqu'au transport. C'est pour des raisons semblables que l'on prévoit également des émissions faibles d'autres poussières radioactives à longue période.

On prévoit que la quantité totale de particules en suspension provenant de l'exploitation de la mine sera très faible en raison du procédé par voie humide proposé pour la préparation du minerai. La source principale de particules en suspension serait la poussière de la route, qui n'est pas radioactive et en très grande partie chimiquement inerte.

Enfin, la production d'oxydes de soufre et d'azote à partir des gaz d'échappement de la mine et du matériel de surface serait faible également parce que la plupart des machines fonctionnent à l'électricité.

Le programme proposé pour la surveillance de l'air, des sols et de la végétation (lichens, airelles, aulnes et saules) est adéquat et on a choisi judicieusement l'emplacement des divers postes de prélèvement. Il faudrait cependant élargir la portée du programme de surveillance pour y inclure un vertébré terrestre, afin de s'assurer que les transferts qui se font le long de la chaîne alimentaire, tels qu'indiqués par l'analyse des voies de cheminement (voir la section 9.4) peuvent être évalués.

9.1.2 Impact des déversements d'eau de mine

Le recours proposé à la congélation et à la cimentation réduirait considérablement la quantité d'eau pénétrant dans la mine, et une partie de l'eau qui y entre servirait à la préparation des boues de minerai. Par conséquent, le volume des effluents d'eau de mine traitée, prévu à 684 m3/jour en moyenne, [The Cigar Lake Project Environmental Impact Statement - Additionnal Information, Cigar Lake Mining Corporation, mars 1996, pp. 1-52.] est beaucoup plus bas que dans toute autre mine d'uranium actuellement en exploitation en Saskatchewan.

Les effluents traités contiendraient également beaucoup moins de sels dissous et d'autres contaminants en comparaison des effluents traités produits par les usines de concentration. Ces effluents seraient déversés dans un muskeg qui se draine d'abord dans le lac Aline et éventuellement dans le lac Waterbury. Selon les mesures hydrologiques effectuées pendant les essais miniers entre 1986 et 1992, il y aurait une dilution par neuf, au moins, des effluents à la sortie du lac Aline. L'eau s'écoulerait ensuite sur environ 1 500 m le long du ruisseau Aline avant de s'évacuer dans la baie Seru du lac Waterbury. Les prévisions indiquent que les concentrations des principaux contaminants n'atteindraient que de 10 p. 100 à 50 p. 100 des normes établies dans les Objectifs de qualité des eaux de surface de la Saskatchewan, même en supposant le pire scénario où le muskeg ne réduirait aucunement les contaminants. [The Cigar Lake Project Environmental Impact Statement - Additionnal Information, Cigar Lake Mining Corporation, mars 1996, section 1.3.2.]

Le lac Waterbury est le siège d'aménagements fructueux de pêche sportive, et constitue ainsi une ressource importante qu'il faut protéger. Il semble cependant que le projet présente des risques acceptables pour les poissons et les autres organismes aquatiques, puisque les quantités d'effluents libérés seront peu considérables.

De façon générale, le programme de surveillance aquatique proposé en vue d'évaluer les effets des déversements d'eau de mine traitée est acceptable. Il reste le besoin de déterminer les emplacements convenant à des postes de contrôle là où l'on ne prévoit aucun impact attribuable à l'exploitation minière. Il faudrait surtout trouver un petit lac qui ferait pendant au lac Aline. En outre, il y aurait lieu de perfectionner la méthode de prélèvement d'échantillons de sédiments (voir la section 9.4).

9.2 Surveillance des stériles

Comme on l'a décrit au chapitre 6, la mine produirait 2,6 millions de tonnes de stériles susceptibles de produire des acides. Il faut trouver un moyen de disposer de ces déchets convenablement. Il semblerait y avoir au moins deux emplacements viables pour le stockage : le puits C désaffecté de la mine Sue, au lac McClean, et le lac 497, situé dans le bassin hydrographique de la rivière Thin, à six kilomètres environ à l'ouest du lac Cigar. Les exigences de la surveillance seraient évidemment fort différentes selon que l'on choisit un endroit ou l'autre.

À certains égards, la surveillance à effectuer au puits C de la mine Sue serait semblable à celle des installations de gestion des résidus. Il faudrait contrôler et comprendre le mouvement de la nappe phréatique à travers et autour du puits, mesurer la solubilité des contaminants dans les stériles en tenant compte des conditions qui règnent dans le puits, et surveiller l'infiltration des contaminants du puits qui passeraient par la nappe phréatique pour atteindre les eaux de surface avoisinantes. De plus, si on laissait se remplir d'eau le reste du puits C de la mine Sue au-dessus des stériles, il faudrait aussi contrôler les niveaux de contaminants présents dans l'eau du puits.

Dans le cas du lac 497, la surveillance nécessiterait un programme de contrôle standard pour les eaux de surface affectées par l'exploitation de la mine, un programme semblable à celui que le promoteur a proposé pour évaluer les effets des déversements d'eau de mine. Il faudrait donc contrôler la composition chimique de l'eau, la vitesse des courants, la composition chimique des sédiments, les macrophytes aquatiques, les invertébrés benthiques et les poissons dans le lac 497 et à un ou plusieurs points en aval. Il faudrait aussi déterminer un lac témoin qui conviendrait comme point de référence.

La responsabilité de mettre proprement en vigueur le programme de surveillance qui convient à l'emplacement (quel qu'il soit) choisi pour le stockage des stériles, incomberait aux organismes de réglementation. La durée de la surveillance pendant la période ultérieure à la désaffectation constitue la principale question à résoudre. Si les stériles sont déposés dans le lac 497, il faudra vérifier périodiquement si les roches sont suffisamment couvertes d'eau pour empêcher l'oxydation et la production d'acides. Lors de ces vérifications, il faudra aussi mesurer la composition chimique de l'eau du lac. Ce genre de surveillance devrait se poursuivre indéfiniment, parce que la capacité de ces déchets à produire des acides ne diminue pas avec le temps. Si le stockage se fait dans le puits C de la mine Sue, il sera également nécessaire d'instaurer une surveillance à long terme des contaminants dans la nappe phréatique en aval du puits. Quelle que soit l'option arrêtée, il faudra prévoir des mesures précises d'atténuation pour les causes les plus probables d'effets environnementaux nuisibles.

9.3 Surveillance de l'installation de gestion des résidus JEB

Comme on l'a décrit à la section 7.2, la méthode proposée pour le stockage des résidus du lac McClean consisterait à les déposer dans le puits de l'installation JEB, où l'on prévoit qu'ils se consolideront au point que leur perméabilité sera de beaucoup inférieure à celle du roc environnant. Si cette solution est adoptée, la nappe phréatique passerait, de façon préférentielle, autour des résidus, ce qui diminuerait le risque de contamination des eaux de surface avoisinantes. Toutefois, des preuves présentées permettent de croire que les termes source utilisés pour établir ces prévisions n'étaient peut-être pas modérés. [R. Swider, The Cigar Lake and Midwest Projects Tailings Disposal, Richard C. Swider Consulting Engineers Limited, Toronto, Ontario, le 21 août 1997.]

Si l'installation est approuvée, il faudra donc confirmer la validité de ce concept au moyen d'observations détaillées effectuées sur le terrain pendant l'exploitation de la mine, à l'étape de la désaffectation et après la désaffectation. Ces observations sont prescrites par la procédure d'octroi de permis. C'est ainsi que le permis de construire l'installation de gestion des résidus JEB a obligé l'exploitant à mesurer les caractéristiques, y compris la perméabilité, du mort-terrain et de différentes couches de roche formant les parois du puits. De même, le permis d'exploitation prescrirait le mode de surveillance des résidus, de la nappe phréatique, de l'eau du bassin qui recouvre les résidus et de l'eau accumulée dans le puisard de drainage sous les résidus. Par la suite, le permis relatif à l'étape de la désaffectation exigerait la surveillance de la consolidation finale des résidus, du tassement de la couche de recouvrement, et de la restauration de la nappe phréatique. Le promoteur a présenté une description du programme de surveillance proposé pour les diverses étapes, [The Cigar Lake Project Environmental Impact Statement - Addendum, Cigar Lake Mining Corporation, septembre 1996, section 3.7 et chapitre 8.] et il incomberait aux organismes de réglementation de faire exécuter un programme de surveillance convenable pour l'installation.

Si l'installation de gestion des résidus est approuvée, il faudra notamment régler la question de la durée de la période de surveillance après la fermeture des pompes et après la restauration de la nappe phréatique. La population locale a le droit de savoir que l'installation contient des contaminants et d'être assurée qu'à long terme, toute fuite inacceptable de contaminants serait atténuée avant d'avoir des effets nuisibles sur les organismes vivants. Puisque la modélisation prévoit qu'il faudra de 8 000 à 9 000 ans environ avant que la concentration maximale de contaminants n'atteigne la masse d'eau la plus proche, le lac Fox, [The Cigar Lake Project Environmental Impact Statement, Tailings Management - Additionnal Information, Cigar Lake Mining Corporation, avril 1997, section 11.3.] il faudrait maintenir un certain degré de surveillance pendant l'avenir prévisible. La Commission croit donc que la seule façon d'assurer la protection environnementale nécessaire à la population locale est de surveiller l'installation indéfiniment. Il est impossible de garantir une installation de gestion que l'on pourrait abandonner telle quelle sans aucun risque environnemental. Il faudra réfléchir de façon approfondie aux détails du programme de surveillance, à l'entretien possible de l'installation de même qu'à la capacité de réagir à toute situation d'urgence, et on devra allouer des fonds suffisants à cet égard.

Si elle est construite comme il convient, l'installation de gestion des résidus ne devrait pas exiger un entretien coûteux, et il est peu probable qu'il faille engager des dépenses importantes pour atténuer les effets de problèmes futurs. Il n'en reste pas moins évident qu'en raison des risques écologiques associés aux installations de gestion des résidus d'uranium, il devra se faire une surveillance périodique, et ce aussi loin dans l'avenir que l'on peut l'imaginer. Il n'est pas du tout réaliste de penser qu'il pourrait s'avérer possible, dans quelques années, de laisser tel quel un lieu contenant des millions de tonnes de matières à la fois toxiques et radioactives. Bien au contraire, il importe de prévoir les dispositions nécessaires en vue du contrôle de tous les endroits où sont actuellement stockés des résidus en Saskatchewan, ainsi que des excavations souterraines qui seront éventuellement remplies. Le mot « désaffectation », lorsqu'on l'utilise en rapport avec les installations de gestion de résidus d'uranium, veut dire qu'il faut laisser l'endroit dans un état tel qu'il ne nécessitera qu'une surveillance peu fréquente et un entretien minimal; il ne veut pas dire que l'endroit peut être abandonné et oublié.

Le coût de la désaffectation serait couvert par les garanties financières des entreprises minières, tel que le prévoient les lois fédérales et provinciales. Par contre, les coûts engagés après la désaffectation pour l'entretien et la surveillance perpétuels des installations de gestion de résidus, ou pour parer à toute éventualité qui pourrait survenir, devraient être payés à même un fonds permanent à utilisation exclusive contrôlé par une autorité nommée pour superviser ces activités. Le fonds pourrait s'appeler Fonds d'urgence de l'exploitation de l'uranium (voir la section 10.4).

9.4 La modélisation des voies de cheminement et les effets cumulatifs

Le promoteur s'est servi de l'analyse des voies de cheminement pour prévoir le mouvement des contaminants dans l'environnement et la dose imposée aux biotes et aux récepteurs humains à divers endroits. Nécessité oblige, les modèles utilisés dans ces analyses sont complexes, parce qu'ils intègrent les apports de contaminants provenant de plusieurs sources différentes et suivent leur mouvement le long de divers parcours menant aux récepteurs humains. Ce genre de modélisation a pour but d'évaluer l'ampleur du risque pour les êtres humains et non pas de produire des prévisions exactes. Il ne serait pas possible d'établir de telles prévisions parce que les concentrations de contaminants varient dans le temps et dans l'espace et parce que les animaux de chaque espèce n'ont pas tous le même régime alimentaire, ce qui fait que le transfert des contaminants n'est pas constant.

La modélisation signalée dans l'étude d'impact environnemental prévoit que les animaux semi-aquatiques comme l'orignal, le castor et le morillon sont ceux qui recevraient les doses les plus fortes de radiation parce qu'ils subissent des impacts aquatiques et des impacts atmosphériques. [The Cigar Lake Project Environmental Impact Statement - Supporting Document No. 2, Cigar Lake Mining Corporation, juillet 1995, section 6.7.] Et même dans leur cas, la dose maximale prévue, 32 :Gy à l'heure (pour un morillon vivant sur le ruisseau Aline), est inférieure au seuil de réaction de 1 p. 100 pour les étapes les plus sensibles de la vie d'un mammifère (125 :Gy à l'heure). Pour la plupart des organismes, la dose moyenne était de 1,25 :Gy à l'heure, ou moins. On a donc conclu que l'emplacement du lac Cigar n'aurait aucun impact radiologique nuisible sur les animaux.

Le promoteur a eu recours à l'analyse des voies de cheminement pour estimer la dose radiologique que subiraient les personnes vivant près du lieu de la mine, pendant l'exploitation et après la désaffectation. [The Cigar Lake Project Environmental Impact Statement - Supporting Document No. 2, Cigar Lake Mining Corporation, juillet 1995, sections 6.8 et 7.3.] Pour la période d'exploitation, on a choisi l'établissement hôtelier Jackson's Lodge, sur le lac Waterbury, à environ cinq kilomètres à l'est de la mine, comme endroit convenable pour une population humaine hypothétique. On a supposé que des gens habitaient l'hôtel quatre mois pendant l'été (comme c'est le cas maintenant) et se procureraient toute leur nourriture et leur eau dans les environs immédiats pendant leur séjour. Le modèle a prédit une crête d'exposition à 0.108 mSv par an, qui se produirait vers la fin de la période d'exploitation de la mine. C'est une dose qui se compare favorablement à celle de la directive actuelle de la CIPR, qui est de 1 mSv par an.

Pour la période ultérieure à la désaffectation, on a supposé une population humaine hypothétique vivant de façon permanente à la mine pendant toute l'année et subsistant entièrement à même l'eau locale et les produits alimentaires provenant de la région. Le lieu de résidence serait situé à environ 3,5 kilomètres au nord-est de la mine. Dans ce cas, le modèle a prédit que les taux de crête d'exposition immédiatement après la fermeture de la mine équivaudraient à des doses au moins 100 fois inférieures à la valeur signalée pour la population de Jackson Lodge.

On a évalué les effets cumulatifs de toutes les mines situées dans l'est du bassin hydrographique de l'Athabasca pour les habitants de Wollaston Lake, Hatchet Lake et Black Lake. Les doses estimées étaient bien en dessous des limites réglementaires et ne s'écartaient que d'environ 1 p. 100 ou moins de la dose de radioactivité naturelle. La Commission de contrôle de l'énergie atomique a effectué une évaluation indépendante par modélisation des estimations de doses, et elle en est arrivée à des valeurs comparables. [L. Chamney, Commission de contrôle de l'énergie atomique, Regulatory Review of the Radiological Impact of Cigar Lake and McArthur River Uranium Projects, Submission to the McArthur River and Cigar Lake Public Hearings, Saskatoon, Saskatchewan, le 16 septembre 1996.]

9.5 Conclusions et recommandations

Selon les preuves présentées, on peut conclure que l'impact radiologique possible de la mine du lac Cigar sur les biotes et sur les êtres humains, aujourd'hui et à l'avenir, serait d'un niveau assez faible pour être acceptable.

Il faudra surveiller l'emplacement beaucoup plus longtemps dans l'avenir que ne le laisse entendre l'étude d'impact environnemental. L'installation de gestion des résidus JEB, si elle est approuvée, et le lieu de dépôt des stériles, une fois choisi, exigeront une surveillance perpétuelle.