FW: Commentaires de Donald Wabanonik

Les impacts du projet que je redoute sont la possible contamination de l’eau, des lièvres, des orignaux qui sont là, y vont s’empoisonner, avec les rivières, les poissons aux alentours, il y a de la truite là, ils vont toute s’empoisonner. Je vais chasser l’orignal chaque année dans ce secteur, il y a un ravage, c’est le centre des orignaux. 

C’est un territoire très important pour notre communauté et notre famille. Avant que son nom soit changé, le lac Pascalis s’appelait lac Wabanonik. Quand je vais dans cette montagne-là, je tue juste l’essentiel, juste ce dont j’ai de besoin, un ou deux orignaux et je donne un morceau à tout le monde dans ma famille. Je redoute que ce projet ait beaucoup d’impacts sur les orignaux.

J’ai vu dans le passé et je vois encore pas mal de territoires contaminés par les mines, entre autres à un kilomètre de Louvicourt, il y a plein de slam de mine. Aujourd’hui j’en vois encore pas mal des mines qui s’en viennent et du forage, il va y en avoir de plus en plus, et j’aimerais ça qu’on fasse quelque chose par rapport à ça.

Je sais qu’il y a quelque chose qui s’en vient, les aînés m’avaient dit dans le temps, il va en avoir pas mal des affaires de même dans l’avenir. Aujourd’hui j’ai <données d’indentification caviardées> ans, et j’aimerais ça qu’on m’aide, je travaille pas mal au Lac Simon en culture, je fais des cérémonies chez nous, et j’en parle aux gens de ce que va devenir la planète plus tard. Regardez, aujourd’hui on est rendus au mois de décembre, on était supposés avoir de la neige.  La planète change, le 8e feu va s’allumer. Ce que mon grand-père m’a dit c’est que lors du 8e feu, un volcan qui entrer en éruption, tellement que ça chauffe au milieu de la terre et tellement qu’elle va être rendue fragile en dedans. 

L’atmosphère se réchauffe, de nouveaux et vieux virus et maladies sont libérés par la
fonte des glaces et en plus de ça l’eau va être contaminée par la poussière de dynamitage. Ça va être nos petits enfants qui vont subir un jour. Les petits-enfants de mes petits-enfants vont subir. Un jour, peut-être qu’il n’y aura plus d’eau dans les communautés et les petits villages autour. 

Pour revenir au territoire visé par le projet Novador, on a aussi dans ce secteur-là un lac de riz sauvage. Si on me donne une aide financière pour avoir participé à cette consultation là, j’aimerais ça faire quelque chose l’été prochain pour l’avenir des jeunes, comme bâtir un camp culturel ou des maisons pour récolter le riz sauvage et pour protéger l’endroit. 

Migwetc

Donald Wabanonik